Philippe Picquier Courtisanes du Japon

Courtisanes du Japon

Avis, Essais, Comparer Philippe Picquier Courtisanes du Japon

Marque : Philippe Picquier
Date de sortie : 01/11/2005
Prix indicatif : 7.50 €

Auteur : Collectif
Collection : Picquier poche
ISBN-10 : 2877308170
Nombre de pages : 240.00 pages

Ce livre est un guide. Le guide du Yoshiwara, le quartier des courtisanes d'Edo, capitale du Japon qui ne prendra le nom de Tokyo qu'en 1868. Plan, règlements municipaux, catalogues, tarifs et catégories, c'est à un état des lieux que nous convie Jean Cholley.

Notes moyennes des avis

Intérêt  Courtisanes du Japon : Intérêt : 4,00/4 
Photos / Illustrations  Courtisanes du Japon : Photos / Illustrations : 4,00/4 
Style, qualité d'écriture  Courtisanes du Japon : Style, qualité d'écriture : 4,00/4 

 
avis utilisateurs  (1)
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par Aretina F 399
14.04.2008

Intérêt 4/4
Photos / Illustrations 4/4
Style, qualité d'écriture 4/4
Note Générale 4/4
Les plus : concept de présentation, style agréable entremêlé d'humour
les moins : les illustrations sont en noir et blanc, aucun index des artistes dont les œuvres ornent les pages du livre, quelques coquilles

Comme le dit l’auteur, Jean Cholley, en plusieurs occasions, ce livre est un guide. Mais un guide sui generis.
Il s’agit d’un vade-mecum romancé du quartier galant Yoshiwara, à Edo, ville qui deviendra, à partir de 1868, Tokyo, capitale du Japon.
Ce quartier fut fondé une décennie après qu’Edo fut élu siège du gouvernement des shoguns Tokugawa, en 1603.
L’emplacement du futur quartier des plaisirs fut choisi au nord de la ville, sur un terrain marécageux, couvert des roseaux, étant donc à l’origine du nom de Yoshiwara, qui signifie « plaine aux roseaux ».
Inauguré en 1618, Yoshiwara fermera ses portes en 1958, à la suite de la loi qui abolit la prostitution en Japon.

Pendant 3 siècles, ce monde sera le théâtre où générations des personnages se succèderont en répétant les mêmes rôles, s’en tenant au scénario systématiquement réglé et rigoureusement codifié qui a pris contour et s’est peaufiné dans ce quartier mythique…

Ce qui distingue ce guide d’autres, c’est qu’il ressemble a une compilation d’avis et d’aventures de tous ceux qui ont connu et vécu l’expérience Yoshiwara : les clients.
Mais de quoi s’agit-il ?

La notion « haïku » émerge, le plus souvent, quand on évoque la poésie japonaise. Cette poésie connait encore un avatar au ton moins sérieux, avec une touche de brocard et d’humour : le senryû.
Dans les trois lignes qui composent la strophe, le lecteur découvre l’agencement et les us du quartier "des perpétuelles lumières", les ruses, les déboires, les intérieurs des bâtiments, les résidents de Yoshiwara, principalement les envoûtantes courtisanes, mais aussi leur entourage.

Evidemment, pour un lecteur profane comme moi, les senryû sont comme des incantations arcanes. Il faut un interprète pour les comprendre. J. Cholley se charge de l’interprétation. Il livre des explications qui s’intercalent entre les senryû comme des scolies ou des gloses !
La lecture en gagne beaucoup : notre visite de Yoshiwara a ainsi une touche d’authentique, sans rester impénétrable.

Le livre se lit avec plaisir, d’un trait, tel est le charme du thème et du style de sa présentation.
Les illustrations qui agrémentent le volume complètent le tableau que l'imagination a dessiné au fil des pages. Elles sont l'oeuvre des artistes tels que Utamaro Kitagawa, Suzuki Harunobu ou Torii Kiyomine, pour en nommer quelques uns.

Pour en finir, ce livre est une merveilleuse clef qui nous enrichit en ouvrant les portes sur un aspect de la culture du pays du Soleil-Levant, aspect qui vaut la peine d’être connu

A lire pour le savoir et le plaisir !

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